Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Val ...
5 septembre 2007

Ces vacances là…

J’en profite !

Je profite de la douce couardise de mon chéri-qui-ne-reviendra-plus pour raconter des choses qui ne se racontent pas. Chéri ne reviendra plus. Il me l’a il y a quelques jours. Il ne supporte pas de me regarder aussi droit dans le cœur. Je pense que c’est pour ça…

Il n’avoue pas. Il dit qu’il est un peu gauche face à tant d’impudeur. Il dit qu’il est un peu troublé par tout ce que je dévoile… et qui lui apparaît presque plus vrai que nature !

Il n’est pas fâché du tout. Il n’a pas d’amertume, ni d’irritation, ni d’intolérance. Il respecte ma liberté d’expression et mes amitiés avec mes lecteurs. Il n’a rien contre ça, seulement, c’est pas pour lui. Il pense que ces lectures là ne sauraient lui être destinées. Il ne les lit plus. Il n’ose même plus lire les morceaux de papier gribouillés et abandonnés sur le bureau. Il craint d’y trouver des textes qui vous sont destinés, plus qu’à lui…

Il continuera à lire les textes destinés à PP.

Ça l’amuse assez de lire ces textes là… mais ça l’amuse pas de lire ce qu’il sait déjà… et qu’il voudrait parfois que les autres ne sachent pas !!!

La politique de l’autruche :

« Tu écris ce que tu veux tant que je ne sais pas ce que tu écris »

Il continuera à traîner quand même sur les blogs ou je traîne… car il est curieux, malgré tout,

Et surtout curieux de savoir ce qui m’attire ailleurs…

Ces vacances là…

C’est en regardant un contact « en ligne » sur mon msn allumé que j’ai repensé à ces vacances là…

Il est là, derrière son PC. Il bosse, sans doute, comme toujours…je sais pas. Je ne saurai pas. Je vais pas lui parler, car je n’ai rien à lui dire. Je ne lui parle que très rarement. Pour être franche, puisqu’on est entre nous, je ne lui parle que lorsque j’ai besoin d’un renseignement. C’est dur ? Je pourrai prendre des nouvelles, de temps en temps ?

Hum.. je pourrai…

Ça me donnerai pas grand chose. Ça inquiéterai mon chéri. Pis, j’m’en fous un peu, de ce qu’il fait !

Et pourtant…

Comment on en arrive là ?

On est pas des inconnus.. mais on ne se connais plus !

On s’est connus…tellement connus que toute conversation normale est devenue impossible.

Juste quelques mots échangés parfois :

J’ai reçu des félicitations pour chacun de mes enfants, je reçois parfois des demandes de nouvelles… Moi je l’interroge sur son frère, sur ses parents…

Mais il n’y a rien de naturel. On se force, j’ai l’impression. Il me connait si bien qu’il sait que je n’aime pas me forcer. Quand j’appelle pour une info, il me la donne, on parle trois minutes, il s’inquiète selon ce que je lui demande, puis je le rassure (c’est pas pour moi, c’est juste une question, c’est pour mes enfants, Hein ? pour les enfants ? Non mais ça va aller…)

Comment on peut se dire autant de banalités ?

Ces vacances là, il était venu me chercher dans le Perche avec son papa. Il avait pas l’age de conduire et moi non plus. On était heureux de se revoir. On attendait ça depuis des mois. Des amoureux qui s’écrivent, on était…Des amoureux frustrés par les kilomètres et leur jeune age. On s’écrivait des lettres enflammées, une par semaine, dans lesquelles on se disait tout. On s’appelait chaque soir pour se dire des « je t’aime » passionnés.

Cet été là, je suis arrivée chez ses parents à la porte océane comme d’habitude. Ces parents avaient souvent eu la gentillesse de me loger quelques jours (peut être un peu aussi pour apaiser un fils malheureux de ne pas voir assez souvent sa petite copine qui vit loin). Ses parents, c’étaient des parents d’un ado qui n’a pas l’age d’aimer comme un adulte. Aussi, je logeais dans la chambre d’amis. Jamais, ni lui ni moi n’avons tenté un détournement à cette règle. On s’aimait intellectuellement.

Ces vacances là, je ne devais pas les passer dans cette grande et industrielle ville. Nous sommes partis du coté de Gap, avec ses parents…

Un gîte, perdu en altitude. Son papa et sa maman trouvaient que c’était un bon endroit pour amener deux ados. Des randos, des visites, de l’air pur, et pas de télé, et pas de boite de nuit, et pas de bars, et pas de distractions de jeunes.

Ils avaient raison. On était bien là bas. On aimait pas les autres. On ne s’aimait que mutuellement. On passait nos soirées à discuter, trop heureux de savourer ces dix jours ensembles.

Le gîte, c’est pas comme à la maison familiale. Dans le gîte, il n’y avait que deux chambres. Les parents de cette personne à mes yeux au dessus de tous les autres êtres humains n’ont pas vu le danger. Ils nous savaient sérieux, et réfléchis, et intelligents, et pensaient probablement  notre amour de jeunes ados trop naïf pour ce genre de choses…

De bon élèves, que nous étions ! Des ados sans crise d’adolescence ! pas de soucis ! Jamais ! Sauf celui que notre amour si pur faisait à nos familles… car notre seule exigence était de pouvoir nous voir, aussi souvent que possible !

Deux lits dans la chambre, et on allait la partager.

Vous pensez qu’il s’est passé quelque chose la première nuit ?

Bien sur que non !

Une nuit blanche.. mais à parler.

Je me nourrissais de ces paroles. J’adorais qu’il me parle des nuits entières. Le reste de la vie,  les autres, le lycée, la routines, ce n’était que des parenthèses entres deux instants de vie vraiment importants : quand on était l’un en face de l’autre à se parler !

Il me semblait le plus intelligent du monde (il était très brillant). Il était présent avec moi partout, même loin. Il était là à chaque instant.

Ça s’appelle la premier fois qu’on est amoureux, ça, non ?

La deuxième nuit, les jeunes ados ont compris, par la force des choses, qu’il manquait quelque chose pour aller au bout du bout…qu’on pouvait encore aller plus loin que le fait de tout se dire et de tout se promettre pour l’éternité.

Fallait que ça arrive ! Z’ont pas été assez prudents, les parents !

Mon Dieu !!

Je regarde cette scène du passé avec autant de malice que d’affolement…

C’est une belle première fois… quand on aime à s’en briser les cotes.

Ça aurait pu en être une très mauvaise… quand on aime en pensant que le sida n’existe pas et que procréer n’est possible que quand on le veux de toute ses forces…autrement non !

Evidement, j’étais pas aussi naïve, et lui non plus !

On le sait.. mais on oublie…

Heureusement… le destin m’avait offert ce cadeau, et sans contre partie désagréable!!!

N’empêche…

Quand demain mes enfants aimeront à la folie (et c’est pas qu’une expression, parfois…), faudra qu’on cause !

Un an encore après ces vacances là qu’on est restés amoureux… une année encore de lettres, coups de fil, de déclarations et de promesses de toujours et pour le meilleur et pour le pire…

La naïveté a tendance à s’effacer à mesure que les années avancent.

J’avais besoin d’Angleterre, et lui de temps pour étudier. De tout son temps pour étudier.

Les chemins se sont séparés et se recroisent de temps en temps, juste pour avoir quelques infos pratiques…

Interne en médecine, qu’il est ! Je le savais, moi, qu’il était brillant !

Ps : pas de nostalgie, mélancolie, regret, amertume, et que sais je encore ?

Pas de crise conjugale qui m’emmène à repenser au seul autre humain que j’ai aimé d’amour…

Non, c’est juste un bon souvenir parmis des milliers d’autres.. mais celui là il s’oublie pas…

Ben, chéri, qu’est ce que tu fais là ????

Non, je plaisante !

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Eureka!<br /> Combien de commentaires pour ce billet? (qui me paraissait bien anodin..) <br /> C'est amusant de voir ce qui fait réagir les gens... hi hi ...<br /> Alors, faudrait peut être que je classe mon blog dans la catégorie "plus de 18ans" LOL !<br /> Ben non, c'est vrai... j'aime bien un peu en parler, de ces choses de l'amour... un peu mais pas trop (enfin déjà trop pour certains).<br /> <br /> Kloelle je ne changerai rien...bien entendu.. même si j'aime pas gêner Papistache ... :( <br /> <br /> Nasalia, on se ressemble, je le sais et tu le sais. C'est beau l'amitié, hein? Et merci pour ces confidences ... j'aime en livrer mais j'aime aussi en recevoir.<br /> <br /> Yoyo... oui, il est bon de garder des choses pour soi...<br /> Mais, j'aime quand mon amoureux s'interresse à ce qui m'interresse, en réalité...<br /> <br /> Sylvie merci...<br /> ET je pense fort à toi en ce moment...<br /> J'espere que ton week end sera bon...<br /> Je te fais un mail avec mon tel portable ...
Répondre
R
c'est trés beau ce que tu ecris...<br /> et tellement bien écrit.<br /> <br /> on se croirait au bord d'une rivière à écouter le glissement de l'eau sur les cailloux brillants de clarté.<br /> <br /> j'ai un peu le coeur gros... le fiston n'arrive pas à s'y faire.<br /> j'ai hate d'être à demain pour le voir, et le réconforter tendrement/<br /> bisous à+ rsylvie
Répondre
Y
Malgré tout cela t'appartient, et il ne devrais pas s'y interesser, il est bon de garder des choses à soi, et de ne pas tout partager… il faut se préserver parfois
Répondre
N
Ton premier amour me rappelle le mien, au détail près qu'avec lui ce ne fut pas la première fois pour moi, et que cette fois-ci ne fut pas mémorable.<br /> <br /> Mais notre passion a d'abord été intellectuelle, et elle l'est encore... Monsieur mon chéri est au courant, et il s'entend d'ailleurs très bien avec cet homme. Il nous a fallu du temps pour nous rendre compte que les kilomètres nous séparaient bien trop et que les lettres quotidiennes (pas hebdomadaires, non) faisaient que notre relation d'amoureux ne pouvait durer.<br /> <br /> Alors on s'adore, c'est quelqu'un de précieux, les nouvelles nous nous les donnons très régulièrement, nos échanges sont toujours aussi passionnés, nous parlons bien entendu de tout et de rien, mais nous passons également des heures entières à refaire le monde à notre image.<br /> <br /> Notre relation a été pas mal controversée car les kilomètres nous séparaient mais nous avions un lien de sang très éloigné qui nous rapprochait. Tout le monde le savait, rien n'était tabou.<br /> <br /> Avec mon amoureux, nous avons aussi commencé par une relation intellectuelle intense. Le quotidien, les enfants ont fait que nous l'avons mis de côté. Elle me manque souvent, mais réapparait quand monsieur est en déplacement comme en ce moment.<br /> <br /> Dis-moi Val, n'aurions nous pas eu la même vie en parallèle???
Répondre
K
Surtout ne change rien....lol
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 162 050
Publicité
Publicité