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Val ...
19 septembre 2007

La page blanche

La page blanche, ça pourrait être celle qui est à écrire. Une belle page blanche bien neuve qui n’attend qu’à être remplie d’histoires. Chaque naissance est une page blanche. Mes bébés ont été de belles pages blanches, qui, année après année, se noircissent d’une jolie et douce écriture, celle de leur vie.

La plus belle page blanche que le destin m’a offerte, c’est celle de mon amour. Il y a six ans, la vie me confiait une page blanche qui ne demandait qu’à être chargée de partitions et de notes, de beaux accord et de fades aussi, parfois, de belles, mais aussi de fausses notes. La page blanche se laisse pénétrer jour après jour de nouveaux accords, et peu à peu, elle est le gardien de mon meilleur concerto.

Des petites et grandes feuilles blanches, on nous en offre chaque jour. Tout est à écrire, qu’importe notre age. Rien n’est pré-écrit, ou presque, et tant pis si les gens ternes me démontrent le contraire.

Ces pages blanches là sont du plus grand format. Elle sont extensibles à l’infini tant que la destinée ne les déchirera pas.

Il y a en a aussi de plus petites. De petites feuilles blanches à carreaux qui s’offrent  à nous chaque fois que le soleil s’offre à notre vue. Les petites feuilles volantes, elles seront remplies en une journée. Faute de temps et d’imagination, et trop occupés à peaufiner l’écriture des grandes feuilles extensibles, ces petits morceaux de papier sont remplis souvent au crayon, souvent sans réelle conviction, et fréquemment, nous y écrivons des mots semblables à celle de la veille. C’est comme ça.

Enfin, il y a les brouillons. Ces feuilles qui ne sont pas encore toutes blanche et toutes belles, ces textes en devenir que l’on travaille quand on en a le temps et l’envie. Elles sont bien plus importantes qu’on ne le pense, ces esquisses de belles histoires futures. Quand les ébauches sont au point, on y va et on se lance dans l’écriture de cette nouvelle page d’un blanc si éblouissant que seule la plus belle encre est autorisée à la rejoindre.

Ici aussi, sur ce blog, il y a une belle et grande page blanche, que je me suis offerte en décembre dernier, et que je rempli jour après jour. Ici aussi, il y a ces petites pages blanches que chaque nouveau visiteur m’offre en laissant une trace, et que nous rédigeons souvent à deux, à tour de rôle ou ensemble, en se concertant. Ici aussi il y a des feuilles volantes, celles ou j’y écris chaque jour mon billet. Ici aussi il y a des brouillons, textes ou amitiés en devenir…

La page blanche, celle qui reste blanche, c’est aussi celle de l’insatisfaction. La page blanche que l’on arrive pas à noircir, ou si peu. Celle qui ne nous réconforte pas, qui ne nous livre aucun secret. La page blanche, celle qui reste blanche, la vraie page blanche, elle est terrible.

La page blanche, la mienne, elle est surtout virtuelle. On l’appelle traitement de texte. Cette page blanche là, celle qui nous nargue, celle qui me toise et qui me provoque, je ne l’aime pas. Je la ferme. Et tant pis ! Il y en aura bien une autre plus douce qui se présentera.

La page blanche, la méchante page d’un blanc provoquant, elle était là ce matin.

Finalement, devant mon regard impassible, elle s’est adoucie.

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Commentaires
V
Parfait!!! :D <br /> ça me va.<br /> Impec!
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P
Et un commentaire tout blanc ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ça vous irait ?
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V
Merci Fabeli.<br /> C'était la dame de la cantine qui me collait des lignes LOL. Cette année là, j'avais une super maitresse ;), qui ne donnait pas de lignes :D .
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F
belle page d'écriture sur l'écriture, Val. Si la maitresse d'école qui te collait des lignes pouvait te voir à présent, ça lui en boucherait un coin!
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V
Merci Coumarine.<br /> <br /> Je suis autant étonnée que ravie de vos commentaires à tous, à vrai dire...
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