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Val ...
17 novembre 2007

Sortie du matin

Je n’ai pas mis de temps à me lever. J’étais pressée. Je n’ai pas pris la peine de me mettre à table. Je n’ai pas perdu de temps à me préparer, ni à préparer les lutins. Je savais ou on allait depuis hier au soir, et j’étais excitée. Les enfants aussi. Enfin, disons que .. chaque sortie, quelle qu’elle soit, les enthousiasme.

Chéri, moins !  Il était content, mais sans plus. Il était partant, mais pas frénétique. Ah, les hommes… son manque d’ardeur a bien failli m’ôter un peu d’hystérie (non, quand même pas !).

Du coup, il a pris son temps.

-         Dépêche toi un peu, t’es pas habillé ?

-         Mais.. ça n’ouvre qu’à dix heures !

-         Mais.. le temps d’y aller, et de se garer, et tout… Aller, presse toi, pour me faire plaisir…

-         

Enfin on y était. Le même bonheur que quand, plus jeune, après avoir décompté les jours, j’étais enfin devant les portes de la maison de Mickey.

Pas trop d’attente ! On était là bas peu après l’ouverture.

Tant mieux, on verra mieux, je pensais.

Tant mieux, ça ira plus vite, il pensait.

Ça y était. Nous étions à l’intérieur. Il poussait la voiture de la petite, et Gaby marchait prés de lui. Moi, j’étais déjà loin…

J’allais d’un stand à l’autre. Je voulais tout voir, tout de suite.

Mon comportement lui a rappelé nos visites annuelles (imposées par moi-même) au zoo. Une vraie petite fille, qui courre partout et s’extasie dix fois à la seconde, le sourire aux lèvres et les yeux écarquillés.

Oh, bien sûr, j’étais déjà allée dans ce genre d’endroit, mais pas avec le même regard. Avant, j’y faisais un tour en toute indifférence (comme on visite le jardin de Papy). Maintenant, ces lieux ont un tout autre statut. Je regarde aujourd’hui les jardins avec les yeux de celle qui en a un à aménager. Je fréquente ce genre de lieux avec le regard d’une fille qui va…

Au bout d’une trentaine de minutes de mouvements désordonnés et effrénés, et alors qu’il peinait à me suivre (aussi bien physiquement que psychologiquement), chéri a pris les choses en mains.

C’est pas un rêveur !  Il est plutôt trop pragmatique que pas assez… et il avait tout prévu.

Un plan, la liste des choses qu’on voulait vraiment voir (moi, je voulais tout voir !), établie par ordre de priorités et une montre !

Je le hais !

La visite a pris une tout autre tournure, chéri oblige. Tant pis, mais.. on s’amusait bien, au début, non ?

Pas eu de réponse !

Il parlait déjà tarifs avec un bijoutier. On en a vu deux, et des dizaines de modèles. Il a choisi. Moi.. devinez …

Non ! Trop rêveuse pour me décider.

Trop émue pour arrêter mon choix sur un photographe, d’ailleurs.

Trop songeuse pour faire des listes.

Trop pensive pour choisir des courrier cartonnés.

Trop ivre pour commander des caisses de champagne.

Trop contemplative pour discuter le moindre tarif (à prix réduit).

Une gamine dans un immense magasin de jouets.

-    Ben alors ? A quoi ça sert de venir là, si ce n’est pas pour acheter ?

-         Ben… pour rêver.

-         Elle me fait tourner en bourrique !

-         Bon.. ben.. vas-y ... discute les, tes prix! Moi, j’ai vu une jolie robe, là bas, je vais la voir de plus prés pendant ce temps là.

-         J’croyais que tu avais déjà choisi…

-         Oui, mais ça n’empêche pas d’en regarder d’autres !

-         

Bon, bon.

On est repartis (à contre cœur, pour moi) avec un bijou de choisi, un rendez vous pris pour un essayage de costume, des dizaines de cartes, de prospectus, de catalogues, de devis.

Sur le chemin du retour, je lui ai demandé de m’arrêter à la boutique, au prétexte que je ne leur avais pas donné mon nouveau numéro de portable, et que je n’avais pas essayé mes gants. J’ai toujours de bons prétextes pour y aller.

En vrai, c’est à chaque fois pour aller la regarder. Elle est là, toujours aussi belle que la première fois ou mon regard s’est posé sur elle. Elle me fait à chaque fois le même effet. La voir me met dans un état d’ivresse irréelle, délirante, insensée…

Oh, la vendeuse ne me prend pas pour une folle ! Elle y est habituée. A ce qu’elle dit, on le ferait presque toutes

C’est vraiment absurde, mais c’est si bon…

En vrai, parfois, je me demande si c’est pas d’elle que je suis si amoureuse….

SALON_DU_MARIAGE

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Commentaires
R
et wouHAIS y a des coups comme ça que l'on ne voit pas venir !!!<br /> et puis un matin on se réveille aigrie<br /> l'accumulation de p'tites blessures <br /> fait qu'on ne peut plus faire semblant.<br /> l'évidence est là.... <br /> alors de temps en temps <br /> je pette une duritte (tiens j'en connais une autres), et met belleMaman en pause..(j'en avise abilement mon 3/4 soit son fiston qui doit agir en douce....sachant que, ce que je dis...je le fais) et ça la calme...<br /> les retrouvailles sont plus posées.<br /> mais c'est fini, ho bien fini, <br /> je ne me fais plus bouffer !<br /> <br /> allé bonne semaine à toi aussi, et continue de réver à ta belle robe.<br /> affectueusement rsylvie
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V
Un bisou à toi en retour, alors ;) !
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T
Val, je suis heureuse de lire ton bonheur.... <br /> Du coup un bisou...;-)
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M
C'est peu j'admet !
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M
Deux mois d'écarts ? Si tu parle de moi et ma copine, disons 3 mois et 1 an. ou à peut près 461 jours...<br /> ;0)
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