Chétive application récréative
Présentement, pourvue d’un soupçon de temps, et puis surtout d’une appétence de délassement, j’ai eu envie d’un modique agencement de ma composition. Je me suis alors ingéniée à dénicher au fin fond de ma raison l’exercice le plus adapté à combler mon indigence de divertissement. Acrostiche ? Psaume? Pastiche ? Centon ? Scénario ? Synopsis ?
Oh, et puis point ! Plus accommodant ! Plus commode ! Plus coulant ! Faute de quoi, point de plaisance.
En outre, je me suis aperçue, en survolant derechef maints de mes billets précédents, que mon lexique n’était pas immensément disparate. Pourtant , Dieu sait que l’éventail des mots est abondant, que le choix est incommensurable. Que c’est regrettable, de se claquemurer dans ce panel de termes apprivoisés ! Il y en a tant d’autres à dompter !
Quelle fortune! Le consentez-vous ? Disposer de tant de mots et de tournures ? Et néanmoins, recourir aux mêmes ou presque sempiternellement, parce que ce sont les premiers qui émanent de notre esprit, parce que de plus variés nous sont moins spontanés, parce qu’on redoute de se montrer trop pompeux, parce que le recours à d’aucuns s’avère scabreux au quotidien, parce que d’autres sont irrévérencieux ou disgracieux (en toute partialité).
Les prétextes sont multiples, mais c’est très dommage. Aujourd’hui, j’ai donc décidé d’élucubrer ma missive en employant un maximum de mots qui ne me sont pas coutumiers. Ni à l’écrit, et encore moins à l’oral !
Comment les ai-je élus ? Tels figuraient dans une liste privée que je tenais depuis quelque s temps. Liste susdite nommée candidement : liste des mots à employer .
Pour d’autres, je les ai privilégiés sans motif, à cela prés que je les trouvais pimpant. Beaucoup sont triviaux et prosaïques, pourtant. Toujours est-il qu’ils sont inusités entre mes doigts et entre mes lèvres.
Pour le reste, si vous même pensez à un ou plusieurs mots exquis que je n’emploie jamais, et particulièrement si vous subodorez une lacune de ma part concernant le susnommé mots, n’atermoyez pas la rédaction de votre commentaire.
Et pour terminer, une anecdote : cette semaine, un googleman certainement très respectable est venu chercher chez moi combien de temps il fallait attendre entre deux prises de dolipranes. Le gentleman, ne trouvant pas ce qu’il était venu chercher, m’a laissé un gentil mot malgré tout sur mon plugoo. Il m’a écrit : sale pute !