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Val ...
1 novembre 2008

Gazette du soir, bonsoir.


J’ai lu vos commentaires. Je n’y réponds pas parce que je ne sais pas quoi vous dire. Si, merci. Juste ça.

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Je n’ai rien fait du tout de la journée. Un peu d’abattement silencieux, une dose de démission après m’être occupée seule des enfants pendant quelques jours, une certaine indifférence pour le reste du monde, un laisser-aller certain.

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Je n’ai rien fait du tout. Si ce matin je suis partie faire quelques courses, ce n’était que pour m’évader et laisser Manu gérer les petit déj’, toilette, habillage. Et même repas du midi.

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Il m’a fallu la journée entière pour lire et commenter les défis du samedi. Par miettes. Mais je suis venue à bout de ma lecture. C’était distrayant.

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J’ai reçu quelques coups de fil amis. Les nouvelles vont vite dans nos campagnes.

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Je me suis finalement endormie vers cinq heures ce matin, tout contre mon petit garçon. J’ai dormi une bonne heure cet après midi. Deuxième jour de suite que je m’endors l’après midi. Mais ça fait passer le temps sans penser, aussi.

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Ce matin, il m’est venu quelque chose de farfelu à l’esprit. Une pensée étrange, difficile à retranscrire à l’oral ou à l’écrit. C’était comme un afflux brutal et implacable en moi. J’ai senti comme une lame froide et terriblement effrayante me menacer de l’intérieur et me glacer le sang.

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J’ai pensé soudain, comme un éclair terrible, allez savoir pourquoi, que je n’avais ni frère, ni sœur, que je n’avais pas de parents, que je n’avais plus de Mamie, plus de grand-père, plus de grand-mère, juste mon Papy.

Juste un Papy. Et personne d’autre.

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Je me suis affolée quand, de fil en aiguille, je me suis dit que le jour ou je ne l’aurai plus, je n’aurai plus personne. Je serai seule. Effroyablement seule. C’était très angoissant, sur le moment.

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En songeant à cette chose un peu stupide, ce matin, je me suis sentie soudain très vulnérable, à la merci de tous les dangers du monde. Je me suis trouvée démunie, nue, sans aucune arme pour me défendre des attaques de la vie. Je ne sais pas par quel concours de circonstance j’en suis arrivée à de si horribles conclusions. C’était comme indépendant de ma volonté. C’est venu comme une vision.

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J’ai failli partager cette angoisse épouvantable qui m’enserrait la gorge jusqu’à m’étouffer avec Manu, et puis je me suis abstenue. Lui dire à demi mot qu’il est quasi ma seule famille, c’est lui coller sur les épaules une charge bien trop lourde à porter pour un seul homme, même fort et volontaire. Je n’ai pas le droit de lui alourdir ainsi son chargement.

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Commentaires
R
une fois de plus tes paroles me touchent, me parlent là où j'ai enfouie tant de souvenirs, là où je n'aime pas me retrouver <br /> seule<br /> heureusement, tu es forte, et sais que seule tu n'es plus, puisque tes chers zamours sont autour de toi maintenant.<br /> c'est vrai que cet instant du constat reste incrusté dans ma mémoire, comme toi je pense.<br /> triste jour où je me suis retrouvée, comme toi, moralement seule sur ce banc d'église <br /> et si accompagnée dans cette meme église.<br /> physiquement seule, le jour de mes 40 ans, car ils n'étaient plus, et si choyée par mes Zamours.<br /> c'est une ambivalence qu'il nous faut régulariser.<br /> avec ses hauts et ses bas, selon le rythme du vent, des saisons, de la vie....<br /> on apprent à faire autrement, différemment et un jour où l'esprit vagabonde, on se rend compte que la maturité nous accompagne depuis ce jour...<br /> voilà, un billet bien tristounet, mais c'est ainsi.<br /> mes pensées pensées t'accompagnent<br /> affectueusement rsylvie
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T
Bon, un parain ,une maraine...... et une grande soeur de blog...... Tite Valou, c'est dur ces moments là, on peut t'entourer, mais la tristesse et l'angoisse on ne peut pas l'enlever.... il faut qu'elle passe et que tu la transformes en autre chose.... force ,énergie.... je suis sure que c'est ce que tu fais d'ailleurs ...bisous et calins
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S
Tu as je suis sûre une force indéniable au fond de toi qui te ferait tenir, s'il arrivait que tu sois seule, mais je suis presque sûre que tu ne le seras jamais...
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C
Cela me fait penser à une pensée d'un des mes oncles un jour et l'image qu'il avait utilisée. Avec la disparition de nos ascendants, c'est le plafond ou la cloche de verre qui nous protégeait de la mort qui s'en va. Et c'est nous qui devenons la frontière, la barrière qui protège nos ascendants. Flippant, triste, mais qu'y pouvons-nous ?<br /> <br /> Mille bisous...
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V
Umbre, c'est vrai qu'ici c'est aussi un peu comme une famille. <br /> <br /> Aude, merci.<br /> <br /> MAP, effectivement, écrire, ça décharge.<br /> <br /> Grossier, c'est flippant? De vouloir éviter ce sentiment de solitude, c'est flippant? Nous ne penserons jamais pareil...<br /> <br /> Aurélie je te fais un grand sourire, alors, pour éviter de monopoliser tes bisous plus longtemps ;).<br /> <br /> Miss-ter, ma grande sœur? C'est que... non! Je ne dirai rien. :) Oui, ça marche, alors. :) <br /> <br /> Joye il est pas maladroit ton commentaire, non non.<br /> En fait, lire les défis, ça m'a bien divertie.<br /> <br /> Ondine, je suis curieuse alors de te lire.
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