Aude...
C’est une fête d’anniversaire qui se transforme en fête de départ. C’est toujours un peu triste les fêtes de départ.
Quand j’écris ce texte, j’entends à la radio que Claude Levi Strauss va fêter ses 100 ans, le blog à Val n’a que 2 ans. Qu’en pense-t-il ce grand ethnologue de ces amitiés qui se nouent au-delà de nos écrans ? En écrivant cela je nous vois tous pénétrer dans nos écrans pour nous retrouver, un peu comme l’armoire du monde de Narnia.
Alors imaginons la fête ainsi : le 9 décembre à 14h41 (heure du premier billet de ce blog), nous plongeons tous dans nos écrans, pas besoin de savoir nager, on s’y envole pour mieux se retrouver. Vous décrire les lieux ? A quoi bon, ils sont comme vous aimeriez qu’ils le soient. Pour ma part, j’imagine un endroit très aérien, où on pourrait s’asseoir sur des nuages et grignoter des cakes des arbres à cakes. Les tables seraient en fromage de chèvre et un ruisseau emplirait les verres de vin. Les livres agitent leurs pages et volettent tout autour et un orchestre de jazz accompagne Billie Holiday qui est bien évidemment là. Janeczka est déjà arrivée, elle a remplacé sa harpe par une lyre. Papistache est là aussi avec Mamoune. Tilleul arrive sur la pointe des pieds, intimidée et triste encore avec des fleurs aussi douces qu’elle et puis tous arrivent, les anciens, les nouveaux, les fidèles comme les déserteurs.
Je ne vais pas vous raconter la fête puisque vous y étiez.
Bon et bien voilà, le blog à Val c’est fini. C’est un peu comme quand le café en face la plage a fermé. On y avait nos habitudes pour un petit café, ou un verre de vin, un concert sympa. Quand j’y allais, j’avais presque la certitude d’y rencontre un visage connu. Chez Val, c’est pareil. On y rencontre des amis et la taulière est sympa. Et puis on trouve un autre café avec d’autres proprios, c’est pas tout à fait pareil, c’est pas forcément moins bien, ni mieux d’ailleurs, c’est autre chose.
Dis Val, tu ne le supprimes pas ton blog, qu’on aille parfois s’y promener comme dans une maison fantôme, une villa abandonnée, on y laissera des commentaires comme des graffitis sur des murs.
Allez vas, suis ta route, nos chemins finiront bien par se recroiser.
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