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Val ...
22 avril 2009

Le blog avale

Pardon pour le retard. J'avais promis plus tôt que ça, mais je suis superstitieuse, au fond...

 

C’est délicat d’écrire SA version. C’est tellement plus facile d’imaginer ce que pensent les autres que de rédiger son propre texte…

J’ai mis du temps, j’ai eu peur de répéter ce qu’on a tous déjà écrit. Il me semblait que de cette rencontre, j’en avais largement fait le tour. Et puis, j’ai trouvé.

 

Mon ordinateur portable est posé sur la table de la salle à manger de mes beaux-parents. Je fais deux ou trois clics. En bout de table. A l’autre bout de la table, mon beau-père lit le journal. Elisa est ailleurs, dans une autre pièce, avec sa mamie. Mon téléphone portable sonne, je décroche. C’est Tiphaine. Elle est à dix kilomètres du lieu de rendez-vous. Je vais pouvoir partir. Je raccroche. J’appelle ma fille, on doit y aller. Mon beau-père demande si c’était Manu au téléphone. Je répond non. Il ne pose pas de questions.

 

Nous avons laissé nos voitures à la gare et avons remonté la rue à pieds. Nous sommes assises à la terrasse d’un bar, sur la place. Je connais un peu cette terrasse. Cet été, je suis venue au marché. Seule. Il faisait un temps magnifique. J’avais acheté deux jeans aux enfants, en face du château, et puis j’étais venue ici boire un café et profiter du soleil et de la solitude.

Aujourd’hui il fait moins chaud, mais le soleil est là tout de même. Tiphaine me parle de ses enfants, tandis qu’Elisa s’agite.

Je ne saurais dire si Tiphaine est comme je l’avais imaginée. Physiquement, je n’avais jamais imaginé Tiphaine. Elisa réclame une sucette. Je cède. Aujourd’hui, c’est un peu fête…

 

Nous sommes toutes les trois devant trois assiettes de frites. Tiphaine me tend un paquet. Des livres, évidemment…

Elisa tient à l’ouvrir. Je ne veux pas la vexer. « Ouvre, Elisa, ouvre… ».

Je négocie avec ma fille pour qu’elle me donne les livres. Je les feuillette. On en parle.

 

Je viens de laisser Tiphaine en compagnie d’un dernier café, et de reprendre ma voiture à la gare. Je me gare le long du trottoir, devant le jardinet. Je tente de joindre Manu. En attendant qu’il décroche, une question me vient à l’esprit : « Combien de fois ma voiture s’est garée là ? ». Je tente d’y répondre. Je me rappelle que la première fois, j’avais encore la laguna. Manu ne répond pas. Je lui laisse rapidement un message. J’ai vu Papistache dans son jardin.

 

Elisa me serre le cou. Elle est dans mes bras et ne me lâche pas. Elle refuse que je la pose par terre. Pourtant, elle est déjà venue. Se rappelle-t-elle qu’elle est déjà venue ? Elle n’a pas envie non plus que je m’assoie. Il y a plein de jouets autour de la cheminée, mais Elisa lutte contre l’attraction. Elle est dure en affaire.

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Je déshabille Elisa dans la salle de bain. Mamoune me tend un gant de toilette. Elisa me dit : « Non, pas bain ». Elle a vu que je la déshabillais devant la baignoire, elle a eu peur. « Non, Elisa, pas bain, je te lave comme ça, debout ». Mamoune est en train de laver les vêtements de ma fille dans le lavabo. Gênée, je lui dit que je vais le faire. Mais elle est déjà en train de le faire !

Elisa court en couche culotte sur le palier. Je me dépêche de la rattraper, j’ai peur qu’elle ne touche à l’ordinateur ou qu’elle tente une gymnastique dans l’escalier. Je la récupère dans la pièce à gauche , ou trône, face à moi, un portrait de Grisette. Elle est jolie, Grisette.

Elisa fait un peu de résistance avant de bien vouloir redescendre.

 

Nous sommes au jardinet. Elisa a trouvé le petit vélo. J’ai envie d’une cigarette. Je rentre vite fait en chercher une dans mon sac. Tiphaine et Papistache sont en train de discuter à l’intérieur. Je ne sais pas ce qu’ils se disent, je ne pense qu’à me dépêcher. Si Elisa s’aperçoit qu’elle est seule dehors avec Mamoune, elle va hurler, si ça se trouve.

 

Papistache montre le muguet, les iris, le pêcher. Je garde un œil sur Elisa. J’ai peur qu’elle ne déracine quelques fleurs. Tiphaine fume une fine 120. Je ne connais que très peu de gens qui fument des fines 120. Je me demande si ce sont des Menthol. On dirait des menthol.

 

Nous sommes rentrés. J’ai déposé mon mégot dans la poubelle, ai fait couler un filet d’eau sur mes mains, et suis revenue au salon. Papistache est revenu s’asseoir, lui aussi. Mamoune arrive. Mais Tiphaine ? Ou est Tiphaine ? Je ne sais pas ou est Tiphaine.

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Mowgli vient d’entrer dans la pièce. Il a toujours ses beaux cheveux blonds et frisés. Il a plus de cheveux que ma fille.

 

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Je conduis. Dans mon rétroviseur, la voiture de Tiphaine. On se suit. Pour un dernier café…

 

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Commentaires
V
Viens quand tu veux Berthoise! :)
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B
Eh bien voilà, j'aurais lu la dernière version. Il faut que je pense à venir de temps en temps. Il y a parfois des surprises.
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V
Sandrine, mais oui ça marchera encore :)<br /> <br /> Umbre tu n'as pas changé.<br /> <br /> Teb, farceuse? Pourquoi?
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T
Quelle farceuse, cette Valérie...<br /> <br /> Je t'embrasse, Miss
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U
Bon ca ira pour cette fois, tu est toute pardonnée ;)<br /> <br /> ***doute que son ton faussement sérieux soit justement pris au sérieux, à du mal à retenir son fou rire à la lecture de ce qu'il vient d'écrire ^.^***
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