Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Val ...
31 janvier 2011

Et pourtant…

eEt pourtant, il ne m’est jamais rien arrivé. N’empêche, on y pense toujours. A quoi ? Attendez, je le dis !

Bon, avant, je voulais vous assurer que non, vous n’avez rien raté du tout. Le petit message affiché en fin de semaine dernière, puis changé, n’avait qu’un destinateur et n’aurait intéressé personne d’autre. C’est dit.

Il ne m’est jamais rien arrivé. Je veux dire… ici. Je reformule : personne de mal intentionné n’est jamais venu ici, n’a jamais trouvé et lu mon blog à des fins… peu aimables. Bon, de toutes façons, je ne me connais pas d’ennemis, mais quand même. Cela aurait pu arriver que quelqu’un vienne me lire, et que ça ne me plaise pas. Jamais ! Enfin… pas que je sache.

Il n’empêche ! Il n’empêche que je me dis que cela fait deux ans maintenant que je m’auto censure (en quelque sorte) ici, et que c’est peut-être tant mieux. Pour plusieurs raisons.
Avant, je racontais tout, et j’ai lâché du lest. Non seulement, parce que l’on ne peut certainement pas être « hard core » tout le temps … quoi ? Bon, ok, je parle français, je recommence :
Non seulement parce que je trouve (pour mon cas particulier) qu’étaler sa vie (entière ou quasi) sur le net, et la donner à lire à tout le monde, ça ne peut durer qu’un temps (je rappelle bien que je parle : pour mon cas perso !). On essaie, on joue, on en a besoin, alors on le fait… et puis vient un moment ou l’on réalise :
Premièrement que tout le monde pourrait lire.
Deuxièmement : que l’on n’est pas du tout anonyme (photo de mes enfants, nom de jeune fille, etc…).
Troisièmement : que l’on a parfois dit des choses intimes, personnelles, et que cela pourrait bien, un jour, nous jouer des tours.

Cela ne m’en a jamais joué. Tant mieux ! Mais, maintenant, même si j’ai tenu à garder le même blog depuis… décembre 2006 (Whoua ! Tout ça !), j’ai pris quelques tournants depuis. Sans regrets.
Vous avez remarqué, par exemple, que je ne parle jamais de mon travail ? Jamais ! Qui pourrait dire où je travaille en n’ayant à lire que ce que je donne ici ? Personne ! Je sais que ça, par exemple, c’est le terrain miné par excellence.
Il y en a d’autres… je ne vais pas tous les citer.

Où je veux en venir, exactement ? C’est simple. Je me dis que, peut-être, c’est pour cela qu’il m’est si difficile de « revenir ». J’ai tant envie… mais en ayant mis de l’eau dans son vin et écarté les sujet persos, intimes, gênants, tout ce qui pourrait me faire du tort… reste pas grand chose.
D’autant plus que… c’est peut-être tout cela, qu’il plaisait, le blog. Non ? Pour caricaturer (c’était involontaire, croyez-le bien), c’était mon « fond de commerce ». Alors, revenir avec d’autres choses à dire, c’est peut-être comme une « épreuve », comme un défi difficile…
Je prends le risque, et je resterai jusqu’au dernier (lecteur).

Ah ! Si ! Je sais !
Je pourrais peut-être vous entretenir de livres, comme avant ? A l’ancienne !
Qu’ai-je lu récemment ?
J’ai lu le bloc-notes d’un psy de campagne, de mon blogami Psyblog. C’est fin, très fin, ça se mange sans faim. Vous le trouverez sur Lulu . Et vous aimerez.
J’ai lu plusieurs courts romans de Zweig. Cet auteur me fascine. J’ai un but : lire tout de lui.
J’ai lu Octave Mirbeau. Trois gros roman. Je ne sais pas si cet auteur peu connu vous plaira… moi, c’est différent, il est de Rémalard, alors je le lis « autrement ».
J’ai découvert Christiane Rochefort et c’était une très belle découverte.
Et là, je lis (plus ou moins, le livre est  commencé depuis des mois mais pour ce genre de livre on peut se permettre de tant étaler sa lecture…) le journal de Mireille Havet.

Voilà.
Et vous, que lisez-vous ?
Comment allez-vous ?

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Bonsoir. Je viens de rentrer du travail et je suis ravie de trouver encore des commentaires aussi riches. <br /> <br /> Tiphaine, je me souvenais de ce que tu pensais de cette notion de réalité. Je pense... que nous avons tout de même une nature profonde. Qu'on le veuille ou non. Mais, bien sûr, rien n'est figé. Jouons-nous des rôles? C'est une question intéressante. <br /> <br /> Brigou, moi aussi j'aime ce débat. Je pense que l'on ne connait l'autre que s'il y a une volonté réciproque: l'un de dire et l'autre de recevoir les confidence, pensées intimes, autres...<br /> Et encore, pas tout. Mais peut-être une partie?<br /> <br /> Bonjour Pivoine. Oui, je connais l'efficacité des blogs non référencés. <br /> Moi j'ai réglé le problème des liens en n'en laissant... aucun! De toutes façons je ne tenais jamais ça à jour. Je vais de blog en blog au "feeling" et au gré de mes envies. <br /> Je ne sais pas si le fait d'être lu ou non dépend de la longueur des billets. Je ne sais pas de quoi ça dépend, en fait. Peut-être de sa disponibilité, oui, c'est évident: avant, j'étais très lue, mais aussi, je passais beaucoup de temps à lire et commenter les autres. Le temps me manque maintenant, je lis des blogs, mais en commente bien peu. <br /> Pourquoi on s'en prendrait à moi? Non, bien sûr... mais c'est surtout que je n'ai pas envie que mon chef de service (ou autre) puisse me lire. <br /> Petits cailloux et ricochets , j'ai aimé.
Répondre
P
ps. J'adore Stefan Zweig aussi...
Répondre
P
Bonjour Val. Ca me parle aussi, bien sûr, ce que tu écris. <br /> <br /> J'ai contourné la difficulté en créant un blog non référencé sur canalblog donc non référencé sur google. Mais il n'est tout de même pas tout à fait fermé. Il est parfois en lien chez d'autres blogueurs. parfois pas (je me dis alors qu'ils ne trouvent pas ce blog assez intéressant, ah-ah-ah !!!) <br /> <br /> L'inconvénient, c'est qu'avant, je me plaignais déjà du peu de commentaires, alors que j'en avais quand même pas mal (mais jamais comme toi ou d'autres), et ici, c'est encore pire. J'écris peu (pour des raisons de temps de disponibilité) et donc, je suis peu lue. Je devrais écrire des articles courts, or j'écris long. <br /> <br /> Je devrais écrire des choses positives or, quand j'ai le bourdon, je l'écris. Bref, on n'a pas fini de réfléchir sur nos blogs...<br /> <br /> C'est vrai que tu as écrit des choses intimes, mais je crois que beaucoup de monde t'aime bien et pourquoi s'en prendrait-on à toi? Tu aimes bien tes lecteurs, tu ne te moques jamais, il n'y a aucun sentiment de supériorité dans ce que tu écris, bref, on aime venir chez toi parce qu'on y est bien. <br /> <br /> Je crois qu'on ne peut effectivement se livrer éternellement sur internet. En son temps, j'avais participé aux petits cailloux et ricochets de blogueurs (des souvenirs d'enfance, un récit de vie en somme), mais récemment, j'ai tout retiré. Cela me paraît aujourd'hui impensable d'avoir été tellement dans le dévoilement du personnel... <br /> <br /> Et surtout, cela me paraît impossible aujourd'hui d'impliquer autrui...
Répondre
B
J'aime ce débat sur l'image que l'on donne de nous ! <br /> Je rejoins Walrus.. connait-on vraiment celui ou celle qui vit avec nous depuis tant d'années ?! même si l'on sait à l'avances ses réactions ;)
Répondre
T
Val, nous avons les mêmes mercredis matins !<br /> J'aime la discussion que je lis ici, c'est un sujet dont je parle souvent avec les personnes qui viennent me voir, l'image de soi, l'image qu'on donne, la réalité aussi. Je peux te dire ce que j'en pense ? Oui, bien sûr :-)<br /> Je crois qu'il n'y a pas qu'une réalité, un peu comme les façades de ta maison, ta réalité, ta maison, ne sera jamais celle que moi je vois, même si j'arrivais à voir les quatre faces de la <br /> tienne. C'est un peu ce que dit Walrus je crois, personne ne nous connaît mieux que nous-mêmes. Cela dit, je ne crois pas que nous ayons vraiment une nature, une personnalité bien définie, nous vivons au présent. Aujourd'hui, maintenant, je suis Tiphaine qui écrit un commentaire, je choisis d'être ainsi, tout à l'heure je serai maman un peu sévère pour que les petits rangent le ouaille qu'ils mettent dans le salon en ce moment, plus tard je serai extravertie si je veux, ou drôle, ou je ferai la tête, ou je serai bavarde ou muette ou timide... L'important est de ne pas oublier, je crois, que nous jouons des rôles mais que nous ne sommes pas ces rôles.
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 162 002
Publicité
Publicité