13 juin 2012
Des mots
Les mots s’écrivent à la plume ou au stylo, sur des feuilles. Qui tombent de l’arbre en automne. Le vent les emporte. Ou le râteau du jardinier les blesse. Elles disparaissent, les feuilles. Elles n’ont jamais existé.
D’autres les remplacent mais elle sont vierges. On peut écrire à nouveau dessus. Les mêmes mots ou d’autres. Elles s’envoleront tout autant. C’est sans fin.
Si tel est le sort des mots déposés sur des feuilles, qu’en est-il de ceux criés ou murmurés ?
Sans support pour les maintenir un peu, les vents n’en font qu’une bouchée.
Ou encore de ceux tapés sur un clavier ? Qui les emporte ?
Je comprends pourquoi on grave les choses graves dans le marbre. Tous les autres mots écrits ou prononcés ne le sont justement pas.
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