Visite chez le médecin
Je suis allée ce matin chez le médecin pour mon Charles. Bon, il est en pleine forme. Et il est très grand pour ses 3 mois et quelques jours... parfait.
- Je suis allée chez le médecin à 9h. Avant, je me levais à 6h30. Parce que le cabinet ouvre à 7h. Pour ne pas attendre. Ce matin non. Hier soir, je me suis dit que mince, alors, c'est trop tôt, après tout. Je vais me lever à 8h, et que si on attend tant pis pour nous. Et ça, je trouve que c'est un grand pas. Être capable d'aller chez le médecin à une heure « normale ».
- Là-bas, dans la salle d'attente, j'ai vu un ancien collègue. Très affaibli par la maladie. J'espère qu'il s'en sortira. Et ça me fait réfléchir. Sur la vie. Et sur l'inutilité d'avoir peur avant. Et sur tout un tas d'autres choses existentielles. Je ne peux pas m'en empêcher. Ça va de la nécessite de profiter, de se réjouir et de profiter de chaque journée à... de toutes façons, à la fin, c'est la mort. Ça se termine pour tout le monde pareil.
- J'ai dit au médecin mon petit « arrangement » avec l'anti depresseur. Rien de grave. Juste que ce médicament me fait peur (parce que les débuts ont été horribles). Du coup, quand il m'a dit, il y a 2 semaines, de passer de 10mg à 20 mg, j'ai eu peur. Je n'ai pris que 15mg. Depuis deux semaines. Maintenant je suis rassurée, je vais commencer à en prendre 20.
On avait parlé de changer de molécule si ça ne m'apportait pas l'effet escompté. Il pense que ce ne sera pas nécessaire. Le bénéfice maximum du médicament n'est obtenu qu'après 3 mois de prise. Ce sera mi-janvier, les 3 mois... et ma qualité de vie s'est déjà nettement améliorée alors que je n'ai pas pris la dose prescrite et qu'il reste encore un bon mois...
Voilà.
Mes angoisses sont encore là, hein. Chaque jour. Présentes. Proches ou plus lointaines, ça dépend des moments. Certaines choses restent difficiles à imaginer (aller faire les boutiques, emmener mes enfants à la piscine, prendre la voiture pour un long trajet). Mais j'ai avancé...
On verra si ça continue (ce que j'espère de tout mon cœur).