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Val ...
21 décembre 2012

Ma fin du monde

Demain matin, je vais chez le médecin. Ça fait quatre semaines déjà...
Je vais lui dire que je vais mieux, que je progresse. Mais je vais lui dire aussi que c'est pas encore ça... c'est long. J'arrive à faire des choses. Cette semaine je me suis surprise moi-même. J'ai bien moins peur de rester seule. Pourtant, il y a certains moment où l'angoisse m'envahit encore. Non. Elle ne m'envahit pas, j'exagère. Elle me menace. C'est plus juste. Elle plane au dessus de ma tête et me nargue. Surtout le soir. A partir de … 19h. Mais ça va, ce sont des moment ou je ne fais rien, je dine en famille, regarde la télé, me couche. (C'est pour cela que je crains le réveillon).
Voilà. Je vais mieux mais je ne suis pas guérie. J'aimerais ne changer aucun médicament, aucune dose. Je ne suis pas encore prête à réduire l'anxiolytique. Je sais qu'à long terme c'est pas bon... mais je me sens encore trop fragile. Je le lui dirai. Mais je composerai avec sa réponse et sa prescription. C'est lui le médecin.

Je parle souvent de mes progrès visibles, concrets. Comme une sortie, un rendez-vous, une journée seule, une file d'attente, la voiture, le bain de Charles... parce qu'ils sont significatifs et que ma principale souffrance se situait là: dans le fait de ne plus pouvoir faire toutes ces choses banales.

Mais il y a aussi -et il ne faut pas les négliger- tous les progrès invisibles. Ce dont même moi je n'ai pas conscience sur le coup, seulement avec un peu de recul.
Je lis. Je ne lisais plus. J'étais incapable de me concentrer sur un texte de 30 lignes. J'étais incapable de tenir assise sans m'agiter. Et j'ai lu un roman (de Zola, il me fallait une valeur sûre pour « accrocher »). Et maintenant, sur ma lancée, je lis les lettres de Sido à Colette.
J'écris. Ici, pour le moment. Mais j'écris. Et je lis des blogs. Vos blogs.
Je reçois du monde avec plaisir.

Quand j'étais au plus mal je n'accomplissais que le nécessaire (les repas, les enfants, un coup de balai. Point). J'avais oublié qu'on pouvait prendre plaisir à avoir des activités rien que pour soi.
Je retrouve cela peu à peu.

Je ne suis pas guérie, j'avance.
Je ne redoute pas la fin du monde. J'ai eu le sentiment de la vivre et je ressuscite un peu chaque jour.

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Commentaires
V
Merci Brigou. Merci Berthoise.
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B
Que de progrès, Val !
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B
je suis heureuse de lire le Mieux pour toi !! je penserai fort à toi lundi soir. Bises.
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S
C'est beau de lire comme, pas à pas, tu montes la pente...Elle est ardue, mais tu fais des progrès, c'est certain ! Et j'ai l'impression que chaque pas que tu fais te rend plus assurée pour le suivant...c'est chouette !<br /> <br /> Je te souhaite le meilleur pour les fêtes à venir, pour que tout se passe au mieux pour toi, et ton entourage.
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W
Ce mieux va aller en s'accélérant, j'en suis persuadé.<br /> <br /> Je t'embrasse.
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