Battue par KO
Le week-end de la Pentecôte, une amie chère fête ses quarante ans. Seulement, elle vit à plusieurs heures de route. Il nous faudra partir deux jours ou plus, dormir sur place...
J’en parle à Manu. Sa réponse est percutante. Comme un crochet du droit. Il ne viendra que si... je pose des congés. En gros, hors de question d’emmener mes accueils. Il n’aurait été question que de deux enfants: mon petit brun et la demoiselle, qui se tient parfaitement partout. N’importe: pour lui, c’est non!
Soit je pose des congés, ou bien il ne vient pas. Point.
Je tente d’esquiver la prochaine attaque. J’irai sans lui. Riposte immédiate de sa part : je devrais alors les emmener tous. Il n’en gardera pas un ici!
Je tombe KO. Arriver là-bas seule avec six enfants à plus ou moins gérer, et puis surtout devoir expliquer au détriment de quoi j’ai laissé mon mari à la maison... sans compter que les deux grands, peut-être, seraient tentés de rester à la maison avec leur père ...
Merde!
KO!
Alors, ce matin, remise des coups, je songe à poser deux jours de congés. J’énumère mentalement mes collègues. J’en élimine la quasi majorité. Personne ne me parait capable de prendre en charge mes protégés. Pas même deux ou trois jours.
Je ne suis pas pessimiste. Je sais. Je connais. Je ne me crois pas infaillible mais tout du moins, moins mauvaise que la plupart. Tant pis si ça parait excessif.
Je me suis donc laissée battre à plate couture cette fois. Concession de « couple » sans doute indispensable, dirait-on.
Je suis à peine d’accord pourtant. Je ne comprends pas ce principe de vie privée opposée à la vie professionnelle. Je n’ai qu’une vie. Je ne suis qu’une. Je suis mon foyer, je suis mes amis, je suis mes activités, je suis ce blog, et je suis mon travail. Je ne cloisonne pas.
Envoyée dans les cordes cette fois, pourtant. À contre-coeur.
Je ne m’avoue pas vaincue pour autant. Le prochain combat sera pour les vacances d’été. Je serai mieux préparée, bien entraînée. Et je taperai la première.