L’état ponctuel
J’avais pourtant quelques victoires professionnelles ou associatives à venir écrire. Je ne peux. Pas pour le moment du moins.
Je suis dans cet état ponctuel (fort heureusement, à un moment, ça passe), de solitude extrême et pénible que je connais si bien. Et paradoxalement, dieu sait que des rapports avec autrui, j’en ai.
Il s’agit d’un sentiment bien subjectif probablement. Comme un isolement au milieu d’une foule. Comme si une vitre incassable me séparait des individus.
Cet état passager n’en est pas moins intense et douloureux, pourtant. C’est une sorte de souffrance sourde. Invisible. Je suis si entourée. J’ai réussi de belles choses. Rien n’y fait.
Tous mes rapports aux autres me paraissent alors si dénués de sens et superficiels que c’est tout à fait comme s’ils ne comptaient pour rien.
Et je m’aime peu lorsque j’éprouve cela. Je devrait O combien me réjouir de n’être pas seule. Je n’y parviens pas, aujourd’hui. C’est comme si je l’étais. Tout comme.