De la modération des commentaires
J’ai fait le choix, il y a quelques jours, de modérer à présent les commentaires, extrémité à laquelle je ne m’étais jamais résolue en quatorze années de blog.
Entendons-nous bien : ce ne sont pas les propos que je censure, encore moins les idées, ni les objections, ni même les attaques. À vrai dire, j’aime assez que l’on ne soit pas toujours d’accord avec moi. Cela m’est une occasion d’échange, de débat qui peut être très sain et formateur. C’est à peine si je modérerais les preuves de mauvaise foi évidente, les moqueries. Non, ça je m’en fiche. Tout peut être dit. Je prône assez la liberté d’expression pour cela. N’importe que vous soyez ici chez moi, vous pourrez toujours me dire que je suis sotte, méchante, et tout ce que vous désirez. Évidemment, c’est mieux si c’est argumenté. Autrement, cela s’appelle de la malveillance.
En ce cas, pourquoi modérer - et donc censurer - des commentaires ? C’est très simple. Si j’accueille toujours plutôt bien les remarques mêmes douteuses, meme agressives, même injustifiées, je ne souffre pas en revanche que celles-ci soient anonymes. Un individu n’a pas à dissimuler son identité s’il assume ses propos. Feriez-vous entrer chez vous des gens qui refusent de décliner leur identité ? Cela s’apparente aux lettres anonymes, à tout ce que l’on trouve de vil sur Internet. L’anonymat permet tout, et pas le plus noble en général, loin de là. C’est une manière de déverser sans en subir les conséquences, sans assumer la paternité de ses propos.
Je ne demande cependant pas obligatoirement un patronyme. Il suffit d’un lien vers une page personnelle ou d’une adresse mail valide, ce que certains commentateurs se refusent à fournir. Signer un écrit me semble pourtant un minimum. N’êtes-vous donc pas fiers de ce que vous avez produit ?