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Val ...
13 juin 2007

Si j’osais…

J’écrirai une autre version du texte de la derniere consigne de paroles plurielles....

Je commencerai par t’effleurer discrètement, par passer et repasser tout prés de toi, l’air de ne pas y toucher, après t’avoir longuement observé.

Tes fesses, ton torse, tes mains ne seront pas pour moi ce soir comme à l’accoutumées. Elles auront alors sur moi le même effet que la première fois ou tu m’a permis de les regarder... elles feront l'objet d'un désir irraisonné.

Tu n’apporteras d’abord pas de réponse à mes premières approches bien trop sages et dissimulées. Tu n’es qu’un homme. Les demis mots, tu ne sais les repérer , les désirs à peine voilés, tu ne sais les interpréter. Tant pis, je devrai, non sans une certaine malice, monter d’un cran en suggestivité.

Je m’avancerai vers toi juste assez pour que mon corps te frôle habillement, et mes deux mains pressées termineront leur course sur tes deux fesses étonnées. Pas de tête sagement posée sur ton torse sécurisant, mais des lèvres brûlantes pressées contre les tiennes, langoureusement.

Au diable la conformité ! Pourquoi je te laisserai croire que ce soir tu en a eu l’idée ? Pourquoi devrai je attendre la nuit tombée, que tu me susurres des mots d’amour de circonstance ? Pourquoi feindre une migraine pour me faire prier et enfin céder à tes élans que j’aurai depuis longtemps espérés ?

Ce vieux cliché n’émoustille plus personne désormais. Du moins pas toi. Pas moi. Je ne laisserai donc pas ce scénario déjà joué nous voler notre soirée. L’égalité des sexes est aussi entrée dans les chambres, n'est ce pas? Et puis, tu es comme moi, tu aimes être étonné. Ce soir donc, je déciderai .

Nous n’irons pas non plus nous coucher. Le lit conjugal est le témoin fané d’improbables voluptés sans fantaisie, sans folie…Nous resterons à l’endroit même ou nos caresses ont commencé.

Les corps hâtés s’accéléreront  à l’allure de nos pulsations.

Les mains insistantes se poseront, bougeront, flâneront, s’agiteront.

Les lèvres chaudes se baladeront, repartiront, reviendront, se presseront

Les êtres s’essouffleront , partageront, savoureront, et enfin se réclameront.

La température ambiante, faute aux étreintes resserrées atteindra alors le seuil maximal autorisé. Il sera alors tant, n’y tenant plus, de nous mélanger.

A ce moment fatidique, l’esprit jusqu’alors abandonné devra malheureusement s’imposer. Que celui qui pense que l’homme et la femme s’accordent à la perfection et frémissent à l’unisson est un doux rêveur. Durant cet ébat intense, l’un devra renoncer à inviter son esprit à trop participer à l’étreinte pour mieux endurer. L’autre au contraire s’efforcera de ne se focaliser que sur ça pour ne pas se retarder. C’est loin du romantisme à souhait, je vous l’accorde volontiers. Loin aussi de l’agréable utopie du mélange parfait, ou tous les aléas et à cotés seraient refoulés.

Non, le plaisir a ses raisons que la raison ignore. La virilité, la fierté de l’homme, aussi… sûrement…

L’exercice cesserai peu de temps après. L’excès de plaisir aurait vite raison des efforts de refoulement des pensées torrides de l’un, prét à exploser. L’imaginaire de l’autre serait cette fois suffisant pour traverser son corps tout entier au bon moment.

Les secondes d’après sont impossibles à mettre sur papier. Un volcan en ébullition, un accomplissement palpitant…

Il est plus simple de décrire celles qui suivraient. Deux corps moites se décolleraient pour pouvoir enfin respirer. Il n’y aurait, comme à chaque fois, nul besoin de reparler de la bataillé terminée. On se seraient compris. Les corps n'auraient pas menti. Rien à rajouter. Leur langage aurait déja tout éxprimé.

Le froid, la fatigue, la plénitude nous dicteraient d’aller enfin nous coucher.

Le lendemain, le réveil serait parfait.

Mon amour, tu trouveras certainement ce texte très déplacé. Tu seras sans doute fâché que sur ce blog il soit publié. La famille, les amis le liront…

J’ai violé le pacte de non divulgation de notre vie privée.

D’avance, je te dis "excuse moi, c’est une erreur "!

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