Terre d’asile
J’ai été occupée ce dimanche et ce lundi. Occupée signifie, pour vous, qu’il n’y a pas eu de billet ni de visites chez vous. Je vous en explique les raison aujourd’hui. Non pas pour me justifier ! Juste parce que ça me fait plaisir de raconter (et puis surtout ça vaut pas moins un billet que mes broutilles de d’habitudes !).
Dimanche j’ai passé la journée à faire bruler un tiers de mon épiderme à 32°C à l’ombre et sous un soleil de plombs sans ombre tenir un stand à un vide-grenier avec des copines.
Quoi ? Combien j’ai gagné ? Heu, ça dépend… vous voulez dire avant, ou après le passage à la pharmacie et la facture en Biafine et tulles gras ? Auxquels il faudra en plus déduire le prix d’un remède qui m’est encore inconnu pour effacer ces deux fines bretelles blanches que ma robe de mariée ne possède pas.
Dimanche soir, nous recevions des amis parisiens percherons.
Faut savoir !
Ces jeunes percherons ont quitté le perche à tout juste vingt ans pour remplir les pages blanches de leur vie de jeune couple en Ile de France.
Douze ans et un enfant plus tard, leur quotidien urbain leur pèse. Ils ne sont pas venus ici en weekend récréatif, mais en investissement sur leur vie future.
J’explique !
Elle est salariée dans une grande Entreprise De France. Six ans qu’elle négocie pour une éventuelle mutation en province (sans résultat jusqu’à présent)… et paf ! Voici quelques semaines, on lui propose La Rochelle ! Ils sont ravis. Ils sont arrivés hier au soir à la maison parce qu’elle avait rendez-vous ce matin très tôt. Pour sa future mutation !
Ils sont venus sans l’enfant (non pas tant qu’il avait école mais surtout pour ne pas lui donner de faux espoirs… on ne sait jamais…).
L’entretien s’est très bien passé. Le chef de service qu’elle a rencontré lui a plus parlé de choses pratiques (telles que le déménagement, la recherche d’un logement et les horaires de travail) que d’un éventuel soucis qui compromettrait sa mutation . Elle pense que c’est acquis.
Ils ont raillé qu' ils allaient prévoir et mettre de l'argent de coté pour payer... l'ecran total et la biafine!
Ils sont vilains, avec moi...
Nos amis d’avant, que nous croisions dans le Perche (et en coups de vent) les rares fois ou nous avions la chance qu’ils passent quelques jours en famille en même temps que nous, vivrons ici à l’automne.
Après un restaurant, en terrasse, en bord de mer et une ballade sur la plage, c’est deux enfants excités que j’ai redéposé à la gare tout à l’heure.
Je les comprends.
Et d’ailleurs, moi aussi, j’ai hâte…