Je sais!
J’ai trouvé, je sais à présent. Depuis plusieurs jours, où bien je travaille -mais ça, c’est bien une obligation- ou bien je suis cantonnée à la maison pour différentes tâches nécessaires, mais sans n’avoir fait autre chose.
Et je ne sais pas faire ça. J’ai besoin de vivre. De vivre pleinement. Je suis sans doute profondément égoïste, mais mon égoïste sert à mon entourage plutôt que de lui nuire. Les abnégations répétées au foyer me rendent irritable et imbuvable, alors qu’un épanouissement extérieur me rend à ma famille plus disponible, plus patiente et gaie.
Après des semaines de préparation pour un projet important, après des semaines aussi de sorties avec des amis, ça a été le grand vide soudain. Comme une descente après une prise de drogue.
Alors, je sais. Je sais que qu’il me faut. Il me faut de la vie qui grouille et qui jaillit. Il me faut de la nouveauté et des extases. Il me faut jouir. De tout. De neuf. Il me faut des conversations qui me plaisent, m’intéressent, me fascinent. Il me faut quelques sorties, des amis fous. Il me faut cette liberté que je chéris tant, et dont j’ai infiniment besoin pour me sentir vivante.
Et surtout, il me faut un envol à nouveau. Un grand envol.
Et j’y travaille.