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Val ...
6 juillet 2007

Drôles de manies…

Vous en avez certainement aussi, lecteurs, des drôles de manies…

Toutes ces petites choses étranges qui vous tiennent à cœur, celles que votre entourage ignore, ou ne comprend pas très bien. Vous faites sûrement des choses bizarres vous aussi ? Vous avez des pensées étranges et qui reviennent sans cesse, des manies anodines, des superstitions louches qui vous sont propres? Je vais bien sûr vous donner les miennes, mais aussi quelques autres que des amis, des proches, des connaissances ont bien voulu me révéler. Après cela, on se sent moins seul et moins fou, croyez moi ….

Je commence par ce que j’ai entendu de la bouche des autres, et je terminerai par mes propres extravagances.

La première qui me vient à l’esprit, et qui n’est pas la moins intéressante, c’est une amie qui me l’a racontée. Son cerveau a un caprice bien spécifique, et ce caprice est lié au dernier chiffre affiché du radio réveil. La personne, si elle doit se lever le lendemain vers 7h00, mettra son réveil à 7h03. C’est plus fort qu’elle. Quoi qu’il arrive, le dernier chiffre de l’heure affichée sur son réveil doit être un trois. Au réveil, si elle traîne et qu’il est 7h04 au moment de se lever, elle guettera et attendra 7h13 pour mettre un pied au sol. Surprenant non ?

Ma meilleure amie, elle ne peut s’empêcher de fermer sa bouteille de gaz dés qu’elle quitte sa maison, même pour aller acheter une baguette. C’est plus fort qu’elle. Ça la dépasse. La peur d’une fuite ? D’une explosion ? Elle avoue, un peu gênée, qu’elle n’y a jamais pensé, du moins pas consciemment. Pourtant, cette toquade a la vie dure. Elle se doit de le faire. Elle ne supporterai pas de quitter une maison en laissant la bouteille de gaz ouverte. Cette petite folie dépasse ses quatre murs. Si elle est chez vous en vacances, elle demandera à ce que l’on ferme la bouteille avant toute sortie. Si elle n’ose pas le faire, elle ne pensera qu’à ça jusqu’à son retour dans la maison. C’est dingue, non ?

Manu, mon chéri, je vis avec. Il n’admet rien, il n’avoue rien, il ne dévoile rien de ces petits dadas mentaux. Manu, je vis avec lui, je l’observe, je l’épie… avec les yeux de l’amour ? Pas seulement. Je vois clair, même si je l’aime. J’ai repéré les faux plis de sa caboche. Il le sait. Il n’avoue toujours pas. Lui, il n'a pas de pensées étranges, juste des petites manies, mais il pourrait très bien s’en passer (c’est ce que disent tous les dépendants). Alors, pourquoi il s’en passe pas ?

Manu,  le truc le plus facile à repérer, c’est son obsession de la boite de vitesse de la voiture. Quand il se gare, il enclenche la première vitesse. Normal, me direz vous. Oui… mais non ! Bien sur, vous allez me dire que le frein à mains peut lâcher, que l’auto, si elle est garée en pente, peut rouler … Outre ce coté préventif, comment expliquer ce réflexe incontrôlable quand la route est plate, quand la voiture garée devant notre chez nous , alors qu'il n'y a pas de pente? J’irai même plus loin pour le troubler. Et si une voiture fonçait dedans à vive allure ? Avec une vitesse enclenchée ça endommagerai la boite de vitesse, non ?

Mon homme aime pas avoir tord. Il affirme qu’il y a moins de probabilité pour qu’une auto entre en collision avec la nôtre à l'arret que pour que son frein lâche. Dommage pour moi, je n’ai pas trouvé les informations nécessaires pour réfuter sa thèse. Je cherche encore...

De toute façon, si il préfère laisser une vitesse enclenchée, c’est son droit me direz vous…Parfaitement, mais je répondrai que c’est aussi mon droit, quand je suis au volant, de la laisser au point mort ! Impossible, avec l’Homme à coté. Il ne le supporte pas. Il ne pourra pas quitter la voiture dans ces conditions. C’est absurde, non ?

Rajoutons y encore un peu plus d’absurdité : il veut bien que je laisse la voiture  au point mort quand il n’est pas là , et si je ne lui dit pas en rentrant le soir. Pourquoi c’est plus absurde ? Tout simplement parce que sa théorie du frein qui lâche n’est plus valable. Il n’y a pas de raisons pour que le risque de defaillance du frein à main soit plus grand lorsqu'il est conducteur ou passager que lorsqu’il est absent, non ? Il y a encore moins de raisons rationnelles pour que les « chances » que ce frein se brise lorsqu’il sait la voiture au point mort soient démultipliées.

Faut pas me dire que c’est préventif ! C’est ni plus ni moins qu’une lubie qui dépasse l’entendement. Je l’ai même entendu dire à un proche, alors qu’il était passager « Tu n’enclenches pas la première quand tu es a l’arrêt et moteur éteint ? » (dans l’espoir qu’il le fasse). Là, pas de doute, car pourquoi avoir peur, puisque ce n’est pas son véhicule ?

C’est une drôle de manie, incontrôlable, incontournable, inavouable. C’est un tour que lui joue son cerveau…

Bon, passons aux miennes. C’est celles que je connais le mieux. Ne vous moquez pas car je sais que vous en avez aussi (Ah non ? Je suis pas si normale que je le crois ? mince alors !) . Tant pis, je suis pas jalouse de votre sagesse d’esprit et de votre normalité. Je mettrai quand même mes drôles de manies.

Le truc le plus flagrant, qui me hante depuis des années, et que je fais machinalement, la chose qui est devenue presque « normale » pour moi, c’est d’associer le nombre 10 à tout liquide versé, transvasé, servi. Je m’explique, vous allez comprendre (en tous cas voir l’étendue des dégâts hi hi).

Exemple 1 : Je rempli que carafe avec de l’eau du robinet. C’est plus fort que moi. Je compte mentalement jusqu’à dix (un, deux, trois, …) et à dix je dois fermer le robinet, même si j’aurai pu continuer à verser. Je ne sais pas faire autrement. Bien sur, j’ai de l’expérience dans ce domaine. Je sais, à force d’entraînement, à quel rythme il faut compter pour obtenir un litre de liquide (contenu de mon éternelle carafe). Je fait la même chose pour remplir mon réservoir de fer à repasser, de cafetière, etc.…

Exemple 2 (plus surprenant encore) : Je me verse un verre de lait, ou de jus de fruit, ou encore je rempli le biberon de mon fils. Je compte également jusqu’à 10. Pas le choix ! Là, c’est plus rapide car la capacité d’accueil du breuvage est moins importante. Si par malheur j’ai versé trop vite, et que je suis à « cinq » et que le verre est presque plein, je dois m’arrêter de verser quelques secondes, le temps d’arriver à neuf, et reverser une dernière goûte de liquide pour le « dix ».

Exemple 3 : Remplir un arrosoir, un saut, remplir ma bassine pour faire la vaisselle : je compte autant de fois jusqu’à dix que nécessaire pour remplir mon récipient (parfois je compte 2, 3, 4, 5 fois). C’est inévitable. Si j’arrose, la tâche se complique. Je compte jusqu’à dix pour chaque rang. Je dois être à dix a la fin du rang, ou bien les derniers légumes n’auront pas d’eau. Si je suis aux 4/5 du rang et que je n’ai compté que jusqu’à six, je m’arrête pour compter et reprend pour être en harmonie.

«Elle est encore plus folle que ce que j’aurai imaginé ! ». Je vous entend d’ici. Du coup, je m’arrêterai là pour ça. Je vous dit simplement que cette année je n’ai pas assisté au remplissage de la piscine. L’année passée, ce fut un vrai calvaire (2 heures perdue à compter de 1 à 10, et à recommencer…) sans pouvoir m’en empêcher. J'évite aussi de faire le plein de gazoil....

Passons à une autre idée fixe.

Je dois impérativement boire de l’eau avant d’aller me coucher. Attention, ça va au delà du rituel du verre d’eau bu, c’est bien pire. Boire un verre d’eau doit être la dernière chose que je fais avant de m’étendre dans mon lit. Si je bois mon verre d’eau et que j’ai le malheur d’aller au petit coin ensuite, je retournerai reboire un verre d’eau. Si je bois un verre d’eau et que j’ai oublié d’éteindre une lumière, je presserai l’interrupteur et retournerai me servir un autre verre d’eau. Si je me réveille en pleine nuit et que je me lève, je suis obligée de boire un verre d’eau avant de me recoucher. « facile, dors avec une bouteille prés du lit , non? ». Impossible ! J’ai essayé. Je me couche et bois mon eau au lit… et je n’arrive pas à m’endormir. Il faut que je me relève et que j’aille dans la cuisine me servir un verre d’eau. Le rituel exigent ne se contente pas de la gorgée d’eau avalée, il veut être effectué dans la cuisine et en utilisant le robinet … Pas d’eau dans la chambre, pas de verre dans la salle de bain, ça le contrarie !!!! Si le rituel est vexé, il ne me laisse pas m’endormir !

A coté de ça, mes autres manies sont beaucoup plus softs ; bien sur, j’en ai quelques unes, mais moins importantes.

Par exemple, moi, je ne supporte pas au contraire, quand je met mon radio réveil à sonner, que mon doigts s’attardent sur le bouton des minutes et qu’il affiche pour heure de réveil 6h01…Je refait alors un tour complet pour qu’il affiche 6h00 pile, quitte à perdre une minute !

Un autre ? ok !

Beaucoup font craquer les os de leurs doigts. Moi, c’est les os de ma mâchoire qui craquent. Si par malheur un coté craque, et bien je vais m’obstiner à faire craquer l’autre coté. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime bien cet équilibre (stupide) , et je vais remuer ma mâchoire dans tous les sens jusqu’à ce que cet équilibre soit obtenu. (hum, de plus en plus louche, la Val) !

Le dernier est le plus tendre. Celui là, il ne m’appartient pas. J’ai entendu des dizaines de mamans l’avouer aussi. Le soir, avant d’aller me coucher, je vais vérifier que mes enfants respirent… pas le choix, sinon je ne m’endort pas !

Complètement toquée ? Sans doute !

Si je me fait violence pour arrêter ? Non, même pas !

Si je dois me faire violence, je le ferai pour être une meilleur mère, ou bien pour faire le bien autour de moi, ou encore pour me sevrer de la nicotine, de la caféine…

Mes folies, c’est rien …je les laisse s’exprimer librement. Je ne pense pas qu’elle me rendent plus folle, plus tarée, plus malade au fil du temps.

Et puis, je suis lucide, j’en suis consciente et je les tourne en dérision… c’est déjà bien, non ?

Je leur en veut pas de m'ennuyer.

Mon esprit saint vit avec elles, en bon colocataire compréhensif. Il les regarde agir à leur guise. Il se moque d’elles avec tendresse. Il mettra les holà si un jour elles empiètent trop sur son territoire. Pour l'instant, il n'en est pas là....

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Commentaires
T
Pour être honnête nous sommes tous des toqués cachés, non avoués ou même assumés...j'en ai aussi des manies, les mêmes que les tiennes pour certaines (l'histoire du réveil ou de passer voir clément avt de me coucher, et ça même qd il aura 18 ans je le ferais...:D)...Quelque part je trouve ça presque sain, mieux vaut extéroriser ses peurs ou angoisses comme ça que de les contenir...<br /> Bises<br /> Tiph
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V
Moi je dirai plutôt... sereine! C'est génial de ne pas dependre...<br /> Malgrés tout, en cherchant bien, tu trouveras peut être quelque chose...
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C
Que ma vie est donc terne : je ne me trouve aucune manie et pourtant j'en ai sûrement il va falloir que je fasse une enquête serrée dans la famille.
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V
Je vais vous faire un aveux: je ne m'en souviens plus. Est ce que ça a de l'importance?
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P
Mais avant le lycée ?
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