Vendredi 13
Nous sommes vendredi 13.
Hier j’ai joué au loto. Je ne joue pas chaque semaine. Je prend une grille de loto seulement les jours de grosse cagnotte (quand j’y pense), ce qui est encore plus stupide, je pense. C’est déjà idiot de penser qu’on peut gagner (c’est pas moi qui le dit c’est la loi des probabilités). C’est encore plus idiot de jouer les jours ou beaucoup de monde va jouer. Les chances sont encore plus infimes. Enfin bon, c’est bête mais je joue. Je ne joue pas avec l’espoir de gagner. Je joue car c’est devenu un petit rituel. Les jours de grosse cagnotte, je prend un ticket, comme on va acheter son brin de muguet le premier mai. Je ne coche pas mes numéros. J’ai trop d’hésitations. Je fais un flash. Je ne pense souvent pas à regarder le tirage. Je sais d’avance que j’ai perdu. C’est juste un rituel à 1€50 !
C’est vendredi 13. Jour de chance ? treize… comme 13 à table. Quand on mange à treize, il y aura forcément un Juda. Alors, pourquoi le vendredi treize porte chance, dit-on ?
Le vendredi treize est maléfique, plutôt…c’est en réalité un jour d’assassinat. De Jésus ? Mais aussi de chevaliers du templier, un vendredi du mois d’Octobre …
La française des jeux entretient la légende, mais aussi la retourne, nous faisant croire que ce jour maléfique nous portera chance !
C’est vendredi treize, et une chose est sure, il fait beau. Le soleil a attendu ce jour fatidique et symbolique pour nous inonder de toute sa splendeur. Les températures ont augmenté d’au moins 25%. C’est pas mal, ça, vendredi treize ou pas.
C’est vendredi treize, est Valérie attend du monde. Ce soir, nous ne serons pas treize à table mais neuf. C’est déjà bien, et du coup il n’y aura aucun traître à ma table.
C’est vendredi treize, et ce matin un chat noir est entré dans mon jardin. Si j’étais superstitieuse, je l’aurai fait entrer dans la maison, pour qu’il absorbe les mauvais esprits. Il s’en moque, le chat noir des voisins, des superstitions et du vendredi treize, car il vient tous les jours ou presque.
C’est vendredi treize, et j’ai la migraine. Si cette indésirable ne se présentait que les vendredi treize, j’en serais ravie… mais elle est sournoise, vilaine, cruelle, imprévisible. Elle ne prévient jamais de son arrivée. La date du jour lui importe peu. Si elle a décidé de venir (une fois encore) m’embêter, elle le fera.
C’est vendredi treize, et j’espère que mon billet ne vous portera pas la poisse.
Je suis brève aujourd’hui, mais ne m’en veuillez pas. La migraine, elle, elle s’en tape pas mal de vendredi treize ou pas !
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