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Val ...
22 octobre 2007

Médecins

Ce matin, après une nuit plus que pénible, un quatrième rendez vous en l’espace de deux semaines s’est imposé. Elisa ne va pas bien. Je la conduirai cher ma généraliste en début d’après midi. Là, elle dort ! Pourvu qu’elle dorme longtemps…

Depuis peu, mes enfants sont montrés à ma généraliste. Avant, ils allaient au pédiatre, mais j’ai décidé de ne plus les y conduire. Pourtant, leur pédiatre était très bien. Vraiment ! Elisa n’avait jamais vu d’autre médecin que lui. Gabriel y allait depuis deux ans bientôt. Pourtant, j’ai fait le choix de ne plus y aller, et de les emmener chez ma femme-médecin à moi. Le pédiatre, ici, c’est le parcours du combattant.

Quand un bébé est malade, il faut déjà arriver à joindre la secrétaire par téléphone. Ça sonne occupé une fois sur deux. Ensuite, il faut pouvoir avoir un rendez vous, et si possible le jour même. Ça se complique. Le rendez vous décroché, il faut partir trois quarts d’heures avant (même si il n’est qu’à quatre kilomètres), voire plus selon le jour et l’heure du rendez vous. Le cabinet est en plein centre. Misère ! A certaines heures, ou toute la journée le jour du marché, gagner le centre n’est pas chose facile. Il faut prendre son mal en patience, et ensuite, trouver une place pour garer la voiture.

Là bas, on ne passe jamais à l’heure, et parfois même une heure après l’heure du rendez vous. Et avec un enfant malade, c’est pas une heure de détente !

Bon, tout ça pour dire que ça devenait pénible. Bien sûr, si il y a tant d’attente, c’est parce qu’il est apprécié, ce médecin, mais moi, ça me gonflait un peu. J’ai pris ma décision un vendredi après midi. Gabriel avait de la fièvre et rendait. J’ai appelé son pédiatre. Il ne pouvait pas le voir avant…le lundi matin !

J’ai appelé le secrétariat de ma généraliste à moi. Elle l’a vu quelques heures plus tard. Depuis, les deux lutins y vont.

Un médecin généraliste, ça courre les rues. Et pourtant, j’ai mis du temps à en trouver un (une !).

Avant, dans le Perche, c’était facile. Plus jeune, j’étais suivie par le médecin de notre famille. Toujours le même… et pour tout le monde. Il était spécial, mais je n’avais pas envie d’en voir un nouveau. Il connaissait tout et tout le monde. Il avait même été maire du village. Et on entendait que deux versions : soit on l’adorait, soit on le détestait. C’était selon l’histoire personnelle de chacun.

Ensuite, son fils l’a remplacé. Ça tombait bien. Le jeune médecin est arrivé au moment ou j’ai eu vraiment besoin d’un médecin ( à part pour un rhume ou une entorse). Je me souviendrais je pense toujours du jour ou je suis entrée dans son cabinet pour une gastro inexistante. Je ne cherchais pas un arrêt de travail. Je cherchais du secours. J’avais besoin d’aide, mais je ne savais pas en réclamer.

Un jeune médecin, fraîchement diplômé,  ça a reçu des cours de communication…ou alors, il a fait preuve de beaucoup d’intuition…j’sais pas.

Toujours est-il qu’il m’a apporté ce que je n’osais pas demander. J’avais fait une mauvaise chute. J’avais pas envie de me prendre en charge. J’avais pas envie d’assumer et de faire l’effort de me remettre debout . J’espérais juste qu’on me prenne par la main comme un enfant pour me relever. 

Evidement, après ça, il est resté mon médecin aussi longtemps que j’ai vécu à deux pâtés de maisons de son cabinet. Il a été celui de ma grossesse, et celui de Gabriel.

Aujourd’hui encore, si un de nous tombe malade durant nos séjours là bas, je l’accompagne chez lui… et c’est toujours, malgré le petit bobo, un plaisir de le revoir et de papoter quelques instants.

En arrivant ici, il m’a fallu trouver un autre généraliste. Ce n’était pas évident, étant donné que nous ne connaissions personne pour nous en conseiller un. Manu en eut besoin le premier. Un doigt de pied cassé. Ce jour là, dans l’urgence, j’ai pris le premier nom sur le bottin, et je l’ai accompagné au rendez vous pour me faire une idée…

C’était un homme très froid et avare de mots. Il était rapide, certes, mais pas très courtois. J’ai cru mourir quand Manu lui a donné à remplir la fameuse fiche du choix du médecin traitant. Moi, je me suis abstenue. Si ça passe pas… c’est pas la peine !

Je n’y suis jamais retournée. Manu est resté, ne trouvant rien à en redire… Il s’en fiche, de toute façon, Manu. Il va rarement chez le médecin, et quand il y va, seul compte le fait que la personne le soulage.

Moi, c’est différent. J’aime pas les gens froids. Et puis, c’est comme ça. Ou je le sens, ou je le sens pas ! Il me faut un truc en plus qu’une consommation de soins et une prescription qui soulage. ( Parait que c’est parce que je suis une femme, et qu’une femme ça chipote).

Aussi, toute la première année, je n’ai vu aucun généralise. J’avais la chance d’être enceinte, et mon gynéco n’était pas ennuyé de me prescrire du sirop pour la toux ou des pastilles pour la gorge.

Puis une nuit, Gabriel a été bien malade. Très malade. On a du faire venir le médecin de garde. Dix minutes plus tard, une jeune femme était là. Elle était douce et n’a pas affiché d’agacement par rapport au fait d’être réveillée en pleine nuit. Son cabinet était à deux pas de chez nous.  Elle a été adoptée ! C’est elle que verra Elisa tout à l’heure.

Bon, pour clore, je vais parler brièvement des spécialistes.

je vous dirai que je ne vois plus de dentiste. C’est pas bien ? Oui, mais j’en avais mare d’y aller pour rien ! Avant, j’y allais pour la forme une année sur deux, mais aucun mal n’a jamais été détecté… alors j’y vais plus !

Ophtalmo ? J’ai pris au pif et je m’en fiche. Le premier venu a fait l’affaire.

Kiné ? Quand on a eu besoin d’un kiné pour Elisa, le pédiatre nous en avait conseillé un. Il a été parfait. Ses coordonnées restent dans un coin de mon répertoire, au cas ou…

Ah ! Si !

Le gynéco !

Il faut que je vous raconte… mais j’hésite… car vous n’allez pas me croire. Je vous entend déjà :

Oh, là, non ! Elle exagère ! Non seulement elle ment, mais en plus ses balivernes se sentent à dix kilomètres ! Et pourtant…

Première visite, tout juste enceinte d’Elisa (j’avais mis des semaines avant de pouvoir en voir un !). Salle d’attente. J’étais seule. Un couple qui attendait aussi. Le mari dit à la femme : "Si il allume sa clope, je l’étripe ! "

J’ai pas relevé, pensant qu’il parlait de quelqu’un d’autre !

Et ben non !

Première consultation, il m’a reçue la clope au bec ! Vrai de vrai ! Si je mens, j’vais en enfer !

Et c’était même pas un libéral. C’était l’obstétricien de l’hôpital, et son cabinet était dans l’enceinte de la maternité ! Et il fumait !

J’avais prévenu Manu pour la visite d’après, et lui avais fait jurer de ne rien dire.

Trouillarde ! Frileuse ! lâche !

C’est vrai !

En fait, on a pas trop envie de se heurter avec celui qui sera peut être amené à prendre une décision sur notre sort le jour J. J’ai jamais rien dit !

Depuis, une nouvelle loi concernant le tabac et les lieux publiques est passée. Je verrai bientôt si elle a porté ses fruits jusqu’à être respectée dans son cabinet…

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Commentaires
V
AlainX, vous avez pris mon blog pour la cour de recréation... et vous avez bien raison ;) !<br /> <br /> Nasalia, t'es une chipie.<br /> Sûrement que j'en ai déjà parlé... sûrement beaucoup plus en privé qu'ici même, d'ailleurs :D !
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N
Ben d'abord, je viens aux nouvelles de ta puce. Qu'est-ce qu'elle a??? Ca va mieux aujourd'hui?<br /> <br /> Pour ton gynéco c'est hallucinant. Moi c'était mon ophtalmo qui clopait te regardant de près. Oui, mes yeux étaient rouges, mais surement à cause de sa fumée... Depuis elle a cessé, avant la loi, mais mache négligemment ses chewing gum à la nicotine :D<br /> <br /> Quant à ton médecin dans le Perche, on en a déjà entendu parler non?
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A
Ah ah !<br /> J'adore l'obstétricien qui fume !!<br /> Quand il fait des accouchements, <br /> il met au monde des lardons fumés !!<br /> <br /> Ah ah !<br /> Je me marre !!<br /> <br /> (bon OK je le ferais plus....)
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V
Samy tu as raison de le garder si il est bon ;) <br /> <br /> Bises
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S
ah les medecins! Ici, ils se font de plus en plus rare! tout comme les infirmières d'ailleur... les hôpitaux sont plein et ils manquent d'employés. Pour mon fils, c'est mon medecin de famille qui le voit... j'ai la chance d'en avoir un (un medecin famille), alors je le garde!<br /> bonne journée!
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