Je n’écris pas de billets
Je n’écris pas de billets, vous pensez ? Nonchalance des vacances, temps qui défile à vive allure, instants précieux que je ne souhaite pas sacrifier…
C’est vrai, un peu.
Je n’écris pas de billet quotidien, réellement. Je n’ai pas, des vacances, noirci d’encre la moindre feuille. Ah, si ! Une liste de courses, peut-être…
Je n’ai pas pianoté frénétiquement sur le clavier non plus. Ici, il est bruyant. Je ne fais que l’effleurer. Deux billets avant celui-là, toujours pensés à la hâte, mais tapés très lentement.
Pourtant, j’ai l’impression d’en avoir écrit des dizaines, de billets. J’ai le sentiment d’avoir accompli ma tâche.
Ils sont là, les billets non-écrits. Ils n’ont pas été rédigés. Ça m’évitera de les perdre, ou de les trouver trop médiocres une fois de retour à la maison.
Un billet par jour, je n’ai pas dérogé à la règle. Je l’ai juste adaptée à la situation, la règle. Chaque jour j’ai eu un moment de calme. Un café, une cigarette, une mini insomnie, un trajet en auto…
A chacun de ces moments, j’ai pensé mes billet. Chaque jours, je pense mon billet. Je n’ai juste pas envie de les coucher sur papier. C’est comme en écrire un, et puis sélectionner NON quand le monsieur vous pose la question fatidique « voulez vous enregistrer ? ».
Les billets ont été rédigés mentalement. L’avantage, évidement, c’est l’absence de fautes d’orthographe. Par contre, la syntaxe est bancale. Evidement, les mots, les phrases précises seront oubliées en partie, peut-être certains paragraphes complètement volatilisés, mais je pense que le plus gros a été archivé par mon disque dur. Verdict à mon retour.
Changement d’exercice. J’ai opté (un peu obligée) pour un chalenge nouveau. A mon retour, je retranscrirai, le plus fidèlement possible, ces billets si rigoureusement travaillés, inventés, pensés, mais dont l’unique trace est non palpable.
Oh, et puis…
Bisous