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Val ...
15 février 2008

Fiction...

Retiens-moi, je tombe. Tu me tiens la main, je t’entraine dans ma chute.

Empêche-nous de glisser. Sois ferme, sois fort pour deux, secoue-moi.

Oblige moi à te regarder en face et à t’aimer un peu plus. Deviens brute.

Sors le soir, sois en retard. Fais moi douter, aie des secrets. Deviens froid.

Modifie le cours des choses, change le « nous », c’est en ton pouvoir.

Arrache mes mains du clavier, les lutins de mes bras, déchire mon bouquin.

Attache-moi s’il le faut, sois brutal un brin, et éteins la télé le soir.

Deviens le chef, un peu ! Fais preuve d’autorité. En ce moment j’en ai besoin.

Fais moi rire comme avant, ressors les blagues bêtes d’antan.

Mets moi en colère comme au début, tu te souviens, quand t’avais trop bu ?

Rappelle tes copains que je détestais, et laisse-moi le plaisir de les critiquer.

Laisse trainer tes affaires, fume dans le bain, pour me faire brailler.

Et puis, je sais pas, moi, ouvre un blog, invente un pseudo .

Un beau de joli cœur, de mec parfait, qui fait baver les filles.

Sois poète pour les autres. Fais-les rêver. Donne leur du beau.

Mon amour, fais moi peur, avant que ça parte en vrille.

Aie l’idée, comme avant, d’aller balader dans les chemins, en forêt.

A pied, en vélo, en moto, mais avec enthousiasme et avidité.

Ressors, le soir venu, les verres à vin et le vieux scrabble fané.

Appelle moi, juste pour rien, laisse des mots le matin, envoie moi du courrier.

Empêches-moi, surtout, mon cœur, de regretter l’accompli.

Raconte moi du rêve, du fantastique, des projets, et même des menteries.

Annonce moi que demain on embarque pour le Sud ou le Canada.

Qu’on vivra bien là bas, seuls mais heureux, et qu’on ne reviendra pas.

Piste moi, chéri, sois jaloux, obsédé, sonde mon courrier.

Et puis viens lire ici, et commente, fais semblant de t’intéresser.

Si t’es jaloux, promis, de mes jeux favoris, de mes blog amis

J’t’achèterai une console, une table de poker, et tes jeux favoris.

Tu verras alors à quel point c’est bon de s’évader.

Aller, goutes-y un peu, aux mirages, je te laisse t’échapper.

Et même que je râlerai pas si t’en viens à exagérer.

Oublie l’utile, l’obligé, la terre à terre, la rentabilité.

Parle moi de notre futur, de châteaux en Espagne, de quand on sera retraités.

Organise notre tour du monde, fais les plans de notre chalet, même si c’est pas vrai.

Offre moi des galets, des nuits blanches, des choses osées,

Sois inventif, prends des risques, Imagine des stratégies pour me kidnapper.

Fais tout ce que tu veux, fais comme tu peux, mais surtout viens me sauver.

Colle-moi une gifle, déteste-moi un peu, jure plus impoli, mais réagi !

Il n’est jamais trop tard pour s’insurger. Pas trop tôt pour s’inquiéter.

Fais comme tu veux, avec ta personnalité, avec tes aprioris, mais surtout souris.

Quand tu pleures, quand tu t’en fais, quand tu t’effraies, tu me fais du soucis.

Quand tu doutes, que t’as de la peine, tout mon univers est flétri.

Tu me dis qu’y’a de quoi, et que du soucis, j’t’en fais aussi, et bien plus encore.

Tu me jette ton désarroi, tu me cries que j’ai changé et que tu le déplores.

Tu te plains de mes absences, de mes manques, de mon éloignement, et tu as raison.

Je ne sais pas ce qui me prends, j’en ai juste besoin, pardon.

Je ne sais pas ce qui passe, et je sais, c’est pas le moment.

Et ça me passera comme c’est venu, certainement…

Il paraît que j’ai une chance inouïe de t’avoir rencontré.

Un mec aussi zen, sûr de lui, sensible, dévoué, décontracté.

Que je ne trouverai pas, je sais, plus amoureux et tolérant.

Mais pour la première fois, soupirant, je te voudrais plus ferme et tranchant.

Fais mentir Beigbeder, et puis les déçus, et les pas passionnés.

Fais mentir les statistiques, et les défaitistes, et les alarmistes.

T’es mon héro, mon chevalier, gardien de mon for intérieur, roi de mes pensées.

Mon ami, mon amant, mon frangin, mon papa, mon ego, mon autre moi. Ne me laisse pas l’oublier.

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Commentaires
V
C'est vrai, Le Chat, tu as raison :D .
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L
Je n'aurais pas du lire tous les com pour pas me laisser influencer ;-)<br /> Mais si je me souviens bien ce que je voulais te dire c'est que ton billet, même trop long, même avec qq clichés, il m'avait intiment parlé... Y a des jours où nos hommes manquent de tout à nos yeux... Puis y a aussi des jours où il suffit d'un de leur regard, geste, mot pour que l'on se sente la plus heureuse. Hein que c'est vrai ? ;-)
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V
Il ne l'a pas lu. Mais, il sait... <br /> Je ne le force pas. L'accés est libre. Je sais qu'à ses heures perdues il viendra ;).
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L
C'est très beau. Touchant. Il a lu ce texte, ton homme ? <br /> Entraine-le de force devant l'ordi, pousse-le sur la chaise, et qu'il lise, jusqu'au bout...<br /> Pleurez et partagez...<br /> Haut les coeurs !
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V
Oh, Sylvie. Moi aussi jai un enorme conseil à te donner. Sais-tu que tu ne devrais pas donner ton numéro de telephonne sur un blog? Tu pourrais te faire importuner par n'importe qui.<br /> Pour le reste, évidement que ça vient de moi.<br /> <br /> Aurélie, c'est amusant que tu me dises ça. En fait, moi je le trouve mauvais. Il est "trop facile", trop cliché, trop,...Et c'est pas pour qu'on me rassure. C'est vrai. Mais ça ne fait rien. Que ça doit être lassant d'écrire bien chaque jour? hihi! <br /> <br /> Julot, aprés coup, c'est sûr, on doit en voir, des signes...La routine s'installe facilement, sans qu'on s'en rende vraiment compte. <br /> On ne surprends plus l'autre... on pense que tout est acquis et immuable.Et je pense qu'on a tord.<br /> Merci pour ta bise.
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